Pouvoirs judiciaires des syndics de Thonon au XVIIe siècle. Une amende ou la Lanterne,

Le Conseil rendant droit sur la plainte formée par Jeanne Rennes veuve de Philibert Echerny , ayant égard aux confessions faites par Rollet Bossu. « Le procureur de ville verbalement sur ce sujet a déclaré ledit Bossu suffisamment atteint et convaincu par sa propre confession d’avoir un jour d’hiver environ la minuit entré dans la boutique de ladte Rennes située au devant de l’Église de Notre Dame de Compassion et d’y avoir pris et enlevé une nappe de toile fine tirant deux aulnes et autant de toile grossière, une petite chemise d’enfant, deux assiettes, trois plats et un pot de pot, le tout d’étain commun et porté dans sa maison dudit Rive, A été délibéré que attendu que le crime dudit Bossu excède la juridiction de la ville, méritant peine corporelle, le premier syndic et le sr Charrière donneront avis au Sr l’Intendant Saget en l’absence du seigr Juge Maje pour y pourvoir ainsi. » Rollet Bossu avoua également «  avoir rompu diverses fois les haies des vignes et autres possessions des particuliers pour y aller dérober des courges et avoir diverses fois coupé des haies pendant l’hiver dernier tant au Verney qu’en planaise, lesquelles il aurait porté dans sa maison … »
Pour réparation ledit conseil l’a condamné à l’amende de cinq florins et a faute de ce d’être mis dans la Lanterne, avec inhibitions et défenses que lui sont faites d’y rechoir par cy après » «  Prononcé ladite ordonnance audit Bossu lequel a icelle accepté. »
MDAC tome 2, 1888, p 294.